Optical Sound
...On sera gré à Optical d'avoir édité une riche compilation (2 CDs) de The Grief, groupe précurseur pour Pierre Belouin, "mais surtout inclassable, un moteur pour la suite des projets de Norscq (The Atlas Project, Super Stoned, Norscq) The Grief représente bien ces ponts entre musique expérimentale, concrète, jazz, industriel rythmé et tordu...
Longueur d'ondes #34 - printemps 2006


The Grief - Greatest hits (Optical Sound)
Fondateur de ce groupe mythique qui survola la scène française dans les années 84/92 avec sa musique écorchée, sorte d'electro-rock-indus trippant et cuivré, Norscq s'est replongé dans ses archives pour nous offrir un double panoramique enrichi de deux remixes signés Colder et Aka Bondage.
MCD - Musiques & Cultures Digitales #33 - mars/avril 2006


The Grief - Greatests hits - Optical Sound
Expérimentations sonores poussées au paroxysme ('Fycazz on bananas'), The Grief est un délit artistique qu'il faut savourer plutôt que de juger. Leur univers teinté de folie expiatrice s'insinue en nous à la manière d'un venin révélateur de sensations ('Amok - The ultimate twist'). Tout a été conçu par ces Bretons pour inspirer le malaise ô combien délectable lorsque l'esprit parvient à en apaiser les effets. Les compositions sont poignantes, énergiques à l'image de 'Ewitt' dont le martèlement des paroles raisonne à jamais dans notre tête. The Grief sait également donner vie à un son organique, oppressant laissant place peu à peu à une fuite du temps évoquée de façon obsessionnelle par une voix féminine troublante ('You should'). Le chant déstructuré, presque synthétique ('Au-delà') est toujours défié par des notes schizophrènes traduisant l'insoutenable mal-être. Avec 'Kyn 12"', l'atmosphère se veut plus sensuelle mais le choeur opéra ne parvient pas à effacer l'envie du groupe à demeurer atypique. Grâce au morceau 'Le quart d'heure', le coeur peut sautiller à son aise sans craindre le ridicule et ainsi exprimer l'instinct de survie dans un monde nocturne inquiétant. Pour clore le premier volet de cette oeuvre mémoire, rien de tel que l'excellent 'Dissas' qui est à mon sens ce que The Grief a fait de meilleur car la valeur hypnotisante du morceau évolue en étant toujours en adéquation avec le chant torturé. Une pure merveille qui nous guide peu à peu vers le second CD présentant la vision hors norme d'une formation à l'inspiration sur le fil du rasoir. Horizons chancelants pour corps tourmentés, The Grief ne laisse au hasard que la nostalgie du désir tellement son évocation est glaciale ('Kittystra'). 'Automatic piece' ensorcelle l'auditeur soumis à la narration d'une voix dont l'étrangeté n'a d'égale que les nappes synthétiques qui l'enveloppent. Tout est mis en oeuvre pour glisser l'écoute vers des contrées inconnues, intimes ('Giving way to...') ou pour désorienter avec des sonorités vertigineuses ('Gaspard mange une aspirine'). Passé maître dans la composition de textures : expressive ('Something wild'), extrême comme sur l'arabisant 'Hi-Limba', poignante ('Trying to fix a pipe dream'), The Grief trouble les sens et est un des rares groupes français à avoir poussé aussi loin la notion mutante de l'art musical. Un double CD qui vous fera percevoir toutes les facettes de cette expressivité underground dont l'essence demeure intemporelle.
David D'HALLEINE - www.felinea.com - mars 2006


The Grief - « Greatest Hits 1984-1992 » (Optical Sound / Season Of Mist) 4/5
La scène électronique française a généré dans les 80’s de très grands groupes difficiles d’accès qui n’ont pas eu un rayonnement au delà des sphères underground à l‘époque. The Grief est de ceux-là. D’abord sur le label Les Nourritures Terrestres, puis chez Danceteria, The Grief a expérimenté, dans un souci permanent de recherche, parfois capable de partir en roue libre dans des structures d’improvisation jazz schizophrène (les hommages à Abby Brewster, l’aïeule de JYD chanteuse de jazz-blues dans les 20’s - 30’s aux USA, de « Fycazz On Bananas » ou « Lemon Bop »). Le groupe a pris parfois les mêmes chemins que le grand Coil (« Kittystra »), a su nous faire danser, usant de samples improbables, avec une logique quasi dadaïste qui rejette les facilités de l’E.B.M. en vogue alors, tout en jonglant avec (« Kyn ») ou reprend à son compte « I Was Made For Loving You » de Kiss dans un esprit iconoclaste. Une constante, l’art de la tension, maintenue grâce aux silences, au répétitif, aux échos («Ewitt », « You Should »  , ou « Après Coup »), qui atteint son apogée dans « Daedalus », enregistré par Ken Thomas dans une grotte, dans la veine de The Hafler Trio. The Grief a gagné une place de choix parmi les explorateurs du son contemporains, de l’électro-acoustique, et les climats sont mis en valeur par les talents de Norscq, qui donne un brillant, une limpidité aux textures, qu’on trouve peu souvent. Ce double CD est riche en raretés, inédits et contient des remixes (de Colder, ou Aka_Bondage), ce qui ne gâte rien. The Grief, qui n’a pas pris une ride, reste une valeur sûre. Cette excellente rétrospective comblera les amateurs exigeants, avides de nouveauté.
Jean-Henri Maisonneuve - Keyboards - mars 2006


The Grief - «Greatests Hits 1984-1992» - 2005 - Optical Sound
genre : rock electro expérimentaux
musicalité : 70 %
originalité : 90 %
intérêt à long terme : 80 %
émotion / efficacité : 68 %
production : 95 %
master : 79 %
Inclassables.
Mutants.
Précurseurs.
Autant commencer très fort avec ces trois termes. « Lemon Bop » est implacable et dansant, la voix vitupère en sourdine tandis que les sax jouent une partition free jazz au groove impeccable. Le Gotan Project pillera ce goût du mélange en oubliant l’essentiel : la folie… « Fycazz  On Bananas » est une charnière vers le monde des Revolting Cocks. « Lilou Can Dance Too » annonce les travaux des Asian Dub Fundation – plus connus en France pour la gaudriole que pour leur aspect expérimental, fusionneur de sons… Les titres prennent le temps d’amener la transe, de varier les atmosphères afin de cueillir les émotions, les laisser grandir. Les ambiances sont concassées comme avec ce mix electro et rythmes rap (techno darkwave meets Meat Beat Manifesto ?) sur « Amok, The Ultimate Twist » et les vocaux font monter les frissons, plus instruments que simples ajouts popistes ou rock (un raté cependant avec « Au-Delà », ancien titre qui sert à montrer le chemin parcouru mais qui tombe à plat…). On retrouve cette même idée du son sur le titre suivant, enregistré deux ans plus tard, une reprise destructrice du « I Was made For Loving You » de… KISS ! Le chant heavy devient symphonique puis rires et pleurs à la fois : de la déca-danse-rock sans frontières. Evidemment, cette expérience ne fut pas unique et la participation de Norscq à Von Magnet ne pouvait qu’entraîner des échos. « You Should » aurait pu faire partie d’un hybride de « Flamenco Mutants », « Hot Tap » et son début en sample de souffle a été repris, réadapté dernièrement pour Von Magnet, les claquettes percussives de « Gaspard Mange Une Aspirine » font immédiatement sourire.
L’atmosphère de « Kyn 12’’ » nous ramène à une époque ou la funk se mariait avec l’electro pour le bonheur des oreilles (les ex-fans d’à :grumh… comprendront, les autres devront emprunter une machine à remonter le temps). Sur l’unique photo montrant le groupe, ceux-ci posent narquois, les visages peints comme dans ces orchestres qui jouaient les afro américains pour effrayer et rassurer en même temps le blanc qui venait s’encanailler. Mais les gars de The Grief effrayaient vraiment (cette voix hors monde, ces sax fous, des structures agressives ! « Dissas » la répétitive qui fait monter nos têtes jusqu’à une Lune maussade) et reposaient à la fois. Mais The Grief n’était pas pour tout le monde. Œillères.
Avant-garde, le mot est lâché avec « Awaiting The End » sorte de croisement entre In The Nursery, Fœtus et Test Dept. Gardant la beauté et la force. The Grief parlait de liberté. Trop en avance à l’heure où la new wave et le post-punk des Tuxedomoon (auxquels « Nix ! » fait penser), Chrome et Residents explosait sans trouver de second souffle, leurs paroles discrètes parlent pour eux : « Seuls dans la nuit, ils avancent » (« Le Quart D’Heure, Colder Version »).
Norscq, Boris Cabeza, Black Sifichi et Pierre Belouin ont créé une compilation qui n’est pas mortifère mais qui, en se moquant royalement de l’ordre chronologique, rend The Grief présent, vivant, monstrueusement contemporain. Les titres s‘enchaînent, se répondent. Le premier Cd privilégie la syncope, le deuxième met en avant l’évanouissement (et quand, sur « Automatic Piece » la voix d’une femme résonne et murmure, on souhaiterait ne jamais émerger !) ou l’horreur cinématographique : les somptueux « Daedalus 7 et 8 », hantise de la solitude absolue et cris immémoriaux, le cri final de « Giving Way To… »… Deux visages pour The Grief.
Les inédits abondent et les fonds de placard ont été faits (compil’ « Out Of Nowhere », compil’ « Dancd 100 » et Cd promotionnel mis à contribution…). L’objet est beau, les photos d’espaces nocturnes semi-désert et celles de membres du groupe lors de leurs rares apparitions scéniques laissent place à la rêverie, la mention « A détruire » fera sourire les nouveaux adeptes qui devront se plonger dans le son et oublier que l’objet ne comporte aucune indication sur le parcours du groupe. Au total, ce sont 71 minutes 35 + 72 minutes 47 (oui, c’est trop, mais cette compilation peut aussi se prendre comme une anthologie qui sauve l’essentiel !) qui sont ainsi jetés en pâture, offert, et on ne peut qu’être admiratif, encore et toujours. On se sent faible face à ces titres qui ont déjà quatorze ou vingt ans. On craint surtout que 80 % des sorties actuelles ne soient que des très pâles copies de ce groupe incroyablement méconnu que fut The Grief.
C’est donc une bombe qu’a sorti Optical Sound…
La réussite d’une démarche ne se mesure pas en nombre de disques vendus.
Sa pertinence non plus.
Jamais.
Sylvaïn - www.obskure.com - déc 2005


The Grief - Remercions le silence
Dit simplement, The Grief aura été un groupe majeur des années 80-90 en France.
Dit autrement, ils furent une formation unique, polymorphe et mutante au son inclassable et indescriptible en termes musicaux. Grâce à Optical Sound, les meilleurs titres figurent maintenant sur un double CD, Greatest Hits, permettant ainsi d'accéder à cet univers riche, énergique, organique et torturé. La parole est donnée à Norscq, le fondateur...
Interview de norscq par Barberousse - Elegy n° 39 - déc 2005/janv 2006


The Grief "Greatest Hits" (Optical Sound/Season of Mist)
Je vais vous parler d'un temps où Internet balbutiait et était réservé à une poignée de privilégiés. Un temps où sur Paris, il existait encore des disquaires du nom de New Rose, Danceteria ou encore les Etablissements Phonographiques de l'Est. A l'époque, pas de peer-to-peer pour découvrir des nouveautés, pas de samplers mais des fanzines, des tas, plus ou moins éphémères, et sur Paris des radios du nom de Radio Libertaire, RTH, La Voix du Lézard. En ce temps-là donc, l'univers musical dit underground était à diffusion confidentielle et seuls quelques noms rayonnaient parmi d'autres comme Current 93, Coil, Test Dept...et puis il y a eu The Grief en France. Ce fut une véritable claque, tant de hargne, tant de rage, de teigne, tant de torture susurrée, vociférée, hurlée, déclamée sur des sons toujours renouvellés, toujours nouveaux mais toujours efficaces.
"Greatest Hits" permet ici à chacun de redécouvrir ou de découvrir, l'univers sonore mutant de The Grief dont chaque morceau semble doué de vie propre. Que ce soit la force d'un 'Dissas' ou d'un 'Ewitt', le décompte glacial d'un 'You Should', le suffocant 'Plummy String Blues' ou encore le menaçant 'Hot Tap', toute la musique de The Grief est organique en ce sens qu'elle nous prend aux tripes, nous empoigne et agit sur nos sens par des atmosphères toujours ambiguës. Ce double CD a fait l'objet d'un retravail dans l'ordonnancement des morceaux et à un premier CD plus rentre-dedans répond un deuxième plus torturé, plus barré...et barré loin.
Si vous ne deviez acheter qu'un disque cette année, que ce soit celui-là, les compositions inclassables et réellement géniales de ces fous furieux bretons peupleront vos univers, vos rêves et vos cauchemars pour longtemps et surtout de façons inattendues. Petit pied de nez à l'actualité, le dernier concert donné par The Grief le fut avec Kni Crik dont cet automne marque aussi une réédition...La nécromancie semble être la discipline en cours en cette fin d'année mais qui s'en soucie, s'il s'agit de faire revenir des êtres chers.
Barberousse - Elegy n° 39 - déc 2005/janv 2006


Grief (the) - Greatest Hits - Optical Sound (2005) - www.optical-sound.com
Les années new-wave ont comptés nombre de formations plus ou moins originales. The Grief, il faut bien l'admettre est particulièrement sorti du lot, ne serait-ce que par l'inclassabilité de ses productions, peut-être même en avance sur leur temps ! Le label Optical Sound nous propose de nous replonger dans la discographie de ce groupe par l'intermédiaire de cette excellente compilation offrant des titres tirés des albums "No Neck Monster", "Kittystra 4", "Huis Clos" ou encore "Daedalus" (fabuleuse œuvre improvisée dans une grotte). A cela, se rajoutent de nombreux titres rares, souvent parus sur des compilations actuellement hors de portée, dont "The last eccentrics", "Hare hunter field" ou encore "Out of nowhere". Enfin des inédits apportent une touche collectoresque à l'objet, déjà bien accueillant dans son digipack, à commencer par "Bob meets Chris" (1992), parfaite introduction du premier CD, ou encore "Gérard mange de l'aspirine". Les différentes facettes de The Grief sont explorées, en passant des expérimentations au jazz, de la new wave à l'electro… "Ewitt", "Amok", "You should", "Au-Delà"… et bien d'autres merveilles comme cette reprise inattendue et parodique dont je préfère ne rien dire pour lui laisser encore plus de son attrait ! D'anciens remixes de Norscq, comme "Search for key", ont été joints, présentant de nouvelles lectures. Aka Bondage et Colder, quant à eux, se sont fendus de remixes de Le quart d'heure et "Il farele siposo imcomu". Il ne reste à rajouter qu'un remastering haut gamme donne à ces disques une puissance nouvelle et rend hommage à la créativité sans faille de ce groupe au combien regretté.
PY - http://www.cold-room.com - 12/2005


The Grief "Greatest Hits" (Optical Sound)
Ignorée durant plus d'une décennie, la musique électro-indus française sort de l'ombre et retrouve enfin la place qui lui était due.
Avec son "Greatest Hits" qui parait ces jours-ci, c'est au tour de The Grief, de groupe fondé par Norscq en 1984 (et séparé en 1992) de se retrouver sous les projecteurs, avec un best of des plus remplis puisque, du haut de ses trente titres remasterisés, et aux côtés de classiques tirés des six albums du groupe, "Greatest Hits" nous offre pas moins de six inédits, cinq titres uniquement parus sur des compilations et deux remixes récents signés Colder et Aka Bondage.
L'occasion rêvée de se replonger dans l'électro minérale de The Grief, riche en sonorités mutantes comme en influences maîtrisées, qui claquent comme jamais au fil des titres tel que "Fycazz on Bananas", "Dissas", "Kittystra", "Hi-Limba" ou "Daedalus 8", moments essentiels d'un parcours où l'humour et le quotidien ne sont que rarement absents ("Gaspard mange une Aspirine"), où l'attitude s'invente au fur et à mesure, en même temps que reculent les frontières.
Aussi forte aujourd'hui qu'à l'époque, la musique de The Grief réunie sur ce double best of n'est pas, loin s'en faut, un simple témoignage archéologique, c'est une pierre, à partir de laquelle bâtir de nouvelles pyramides.

Jean-François Micard - D-Side n° 31 - nov/déc 2005


The Grief - Greatest Hits : - Black Sifichi
Breath taking trains smashing through New Orleans at night. Little bastards like James Dean blow through the saxophones of James Chance. One stray bullet kills Abby and she falls slowly to the ground. Jails and jazz bars screaming for reason. Wires ripped out of Zappa’s head. Dripping faucets filled with undrinkable minerals, wet with whispered ritual, rhythms fuelled with diesel, atmospheres padded with contemplative tension. I dream awake.
Right from the beginning, in 1984, The Grief screwed everyone because they only made the music they wanted. No compromise. ‘Huis Clos’ - ‘Behind Closed Doors’. Hawaiian guitars on Quaaludes, horns in dead end alleys. Jazz boiled in manic sweat. The Grief could have been the milky titty of the Herbalizer’s youth, or Senor Coconut’s hot brass teething ring.
As I write this, I’m listening to their new ‘Greatest Hits’ compilation. I ask myself, did The Grief really ever really have a top 100 hit ?  I don’t think so, this is just more of their black humour seeping through. But listening to them I realise that they helped pave they way, along with the likes of Fœtus, the Residents, Hüsker Dü and others to create a dense and gaseous universe, both reminiscent and brutal, experimental and danceable, from some remote corner of France during the early era of industrial and electronic music.
Now the horns breathe back onto themselves and a trombone blows bubbles into a thickening – ‘sweet and sour’ – drummed sauce. This track, ‘Lemon Bop’, should be listened to everyday at breakfast, just to stimulate the spirit and give us faith. The track brings me back to life while dragging me through a graveyard of nostalgic big brass sound. Then old school hip-hop surfaces and the track suddenly seems ripe enough, ready to be plucked and remixed by the likes of TTC or the Anti-Pop Consortium. It’s amazing how the Grief seem to have done it all, covered so much territory before so many others. They created a catalogue of music that feels like it was culled from a hundred radios across modern Europe. Laibach learnt a lesson from military build up, The Grief took it and made it groove. They used electronics, plus their bodies and souls, to transport us to an unknown place with an echoing thump. A room dark as a cave and filled with black light. A room deep as a cave and flooded with water and floating microphones.
Were you there in the mid 80’s when these Frenchmen merged post psychedelics with dirges, digitalia with howling screams, puked up funk with fine punk ?
On the cover of one album we see them black-faced like ‘jazz niggers’ at the turn of the century. Catapulting themselves backwards in time to take the post-punk movement from behind. And the bass lines. The excellent studio production. The scraping Steroid Maximus sound, the depth and patience of Steve Reich taken all the way to a house filled with Coil and gin songs. Shake that booty till your mind accepts all sound, till you fall on the ground and holler at the sky, the ceiling, the amps. Music made in France by the Anti-IRCAM.
They ‘Plane For Moi’, using abrasive, obscure and modern tactics.
The next track on CD 1 could make you raise your hands in the air because the loop is so fucking addictive and the woman’s voice just makes your hands slide over your own body like it was covered in cream. But the temperature suddenly changes and the funky booty is replaced with frigid film samples – way before this sort of thing was à la mode. Cut it !  Chop It.  Stab it !
The Grief were original. Very. They were instinctive and demanding. They made piss-take commentary of pop hits. I burst out in laughter as I finally pin-point the title of their weird cover version of  ‘I Was Made For Loving You’.  They rip it apart with mocking delight.  I was meant to love the Grief. They infiltrated my ears with anger, thought, wild joy, dance, dolmens, droned sleep. They can start with the disco beat of Patrick Juvet and turn it around and rock it back down to the thumping ground - CAN style ! They knew what a concert should be. A party. A catharsis. An all encompassing community ball. A happening. Forget yourself, dance in front of the woofers, fall, kiss the floor, lift yourself up and swing back out into the throng and grab the woman you fancy. Tell her you know the best rock - electro – post funk group in France and that they no longer exist. Tell her she can hear them back at your place. Tell her that listening to The Grief is like looking at the stars at night after running 5 miles through a forest at night. Tell her that only a light year separates you from a fresh starting point. Turn it up. Don’t grovel.
I’m now listening to an orchestra burning holes through the heavy magnets of my suspended speakers. Film noir, chords in minor bowed with timber, bursts of concrete noise, sparks of feedback, dervish drums, heavenly hums.
But who were The Grief ?  The internet doesn’t offer any clear answers to this question. I go to my record collection. I pull out a vinyl box set. The graphic punch of the artwork on the cover of  ‘Huis Clos’ doesn’t tell me much more. I open the box. I look at the title tracks in bold print on the record sleeves. ‘Bloodthirsty Bessie’ — ‘Après Coup’, the large text mingles and blurs with smaller words on a blue and white background that looks like it was designed by Jackson Pollock. I pull out a magnifying glass to help my retina separate the text from the background traffic.
I find —‘Maud for Cello’…
I see — ‘Engineered by Fabrice Lazare and The Grief’…
Then, inside the loupe, I spot it!  –—  ‘The Grief = JLM – JPG - JYD’
That’s it ?
I go to my Danceteria CD release of ‘Fycazz on Bananas’ — on the back it says : Produced by Norscq. The four pages of liner notes are simply signed - ‘J.Y.D.’.
I love the mystery, the anonymity and their humility. I find another phrase — ‘Nourritures Terrestres’ - ‘Earthly Nourishments’. The music speaks for itself. Their sound is a boot kicked out through dozens of ingenious ideas. Who’s singing ?  Who’s on the drums ? The sampler ? The guitars or the trumpet ? This all seems unimportant at this moment. Only the sound counts. Eight years in the studio, on strange recording sites, in caverns, playing live or working with Ken Thomas are now grouped in this digital location. Regretfully, I never had the chance to see The Grief live. One of my friend’s told me that they blew him away years ago at the Elysée Montmartre when they opened for Blaine Reininger.  I wish I had been there to see them jump and crawl and howl and blow and bury the night in ashes.
Industrialise your mind, jive and groan, salvage Moroccan rhythms and breathe hell back into the microphone with spit and sand. Experiment with instruments you’ve never touched before. Use the instruments you know with a hammer or a pitchfork. Find the centre of your being and shout it back out to the crowd. This is how I imagine The Grief. Roaring, wild, intelligent men burning their hearts on bourbon and experimenting with dynamite. Working like speliologues to discover fresh possibilities to create a future for music. Moving like archaeologists in tanks ready to destroy the status quo. Compressing anything around them with a grinding crunch.
Storm the Studio. Flood it with noise. Empty it with silence.
Thanks to Pierre Belouin at Optical Sound and Norscq’s invariable energies we can now hear The Grief in this completely re-mastered double digi-pack. Two hours, twenty minutes, and eight seconds worth, including remixes by aka_bondage, Colder and Norscq, plus some vinyl and previously unreleased recordings.
This compilation is a breath of fresh air in a mouldy formatted world. A convincing reminder to young musicians and listeners that freedom and an open mind are necessary to make lasting, creative and meaningful music.
Not copy-cat music.
No Neck Monsters !
The Grief did this.
Black Sifichi - 10/10/2005